Autour des cratères Aubert de la Rüe
Janvier 2009 - Massif de la Fournaise - Cratères Aubert de la Rüe, anciennement dénommé Cratère Gueule Rouge (carte IGN 1968) - Edgar Aubert de la Rüe, (1901-1991), géographe et géologue.
A l'écart des sentiers battus, il est encore des lieux où le randonneur curieux peut étancher sa soif d'espaces ...
En arrière-plan, de gauche à droite, le Piton Rouge, Le Piton Hubert, le Piton Cambar, le Piton du Rond de Langevin
En haut, à l'extrême droite, le Morne Langevin - Au premier plan à droite, le cratère sud Aubert de la Rüe 
Au premier plan, l'intérieur du cratère sud, au fond à gauche, les rebords du cratère nord, en arrière plan, au centre droit, à l'est, un hornito 
Venant de l'ouest, une cinquantaine de mètres avant les cratères, un hornito se dresse, petite soupape de dégazage ... 
Au sommet, une bouche largement ouverte hébergeant une multitude de fougères
présente des lèvres de lambeaux de laves soudées ... 
Au nord, Demi-Piton et Piton Haüy veillent à proximité ... 
Vers le sud, le Piton Rouge montre le chemin du Piton de Bert, en arrière-plan, point de repère sur le bord de l'Enclos Fouqué ... 
Un premier cratère s'étire du nord au sud ...
Seul le passage de l'hélicoptère trouble la sérénité des lieux, au-dessus du flot des laves scoriacées, qui a dévalé le lit de la rivière Langevin jusqu'à son embouchure, et figé depuis un peu plus d'un millénaire, sous l'oeil du Morne Langevin ... 
Un tunnel de lave effondré laisse découvrir des stalactites de lave oxydées ... 
Ombre chinoise sur fond de cratère ... 
En arrière-plan, le piton de la Fournaise, côté cratère Bory ... 
Second cratère Aubert de la Rüe, au nord, d'est en ouest, plus profond, et aux parois en éboulis ... 
Tout autour, sur les lapilli, des touffes de Pennisetum caffrum en fleurs ... 
Des ambavilles blanches ... 
Et des brandes verts ... 
Du plateau sommital du Piton Chisny, la vision globale des cratères Aubert de la Rüe. En haut, à gauche, l'hornito 
Tout au fond, vers le sud, la mer, St-Joseph et le piton Babet- Saladin, dans la percée entre les deux murailles de chaque côté de la rivière Langevin ...
La piste forestière ayant jadis conduit à une plate-forme de recherches géothermiques (déjà), puis à la gigantesque défunte Symbiose pour oiseaux et volcan de Mayo, s'arrête brutalement, coupée par le champ de laves, et laisse intact le petit parking et son écriteau, heureux hasard des courbes de niveau ...
Les statues de l'artiste Mayo sont désormais englouties ... 
Voici la coulée issue de l'éruption du 2 avril 2007, large de plus de 1 600 mètres ... 
Truffée de tunnels de lave, petits et grands, veine tranchée par les engins de terrassement lors de la construction de la route ... 
Un belvédère spécial a été installé sur une butte, mais gran matin, même un samedi, il ne fait pas (plus) recette ...
Des contremarches en demi rondins facilitent l'ascension ...
Là-haut, une plate-forme entourée d'une balustrade offre une vue sur le bord sud de l'Enclos ...
Tout en haut, le Nez Coupé du Tremblet, domine du haut de ses 1 913 m, la coulée 2004, encore noirâtre, qui s'étire le long du bord du rempart, et à deux kilomètres, à vol de papangue, voici la faille longitudinale qui aura émis, en un mois, environ cent vingt millions de m3 de laves, selon les estimations de l'Observatoire volcanologique ...
Quelques centaines de mètres plus loin, après un dos d'âne, un nouvel arrêt est proposé, à proximité de l'emplacement de l'effondrement de la voûte d'un tunnel de lave aux dimensions imposantes ... 
Le 2 janvier 2008, des touristes constateront la présence d'une cavité en formation au niveau de la plate-forme d'observation, avec la sortie de vapeur ... La préfecture fera fermer immédiatement l'accès au site. 
Les bouffées d'air chaud, intermittentes, témoignent de la chaleur interne des composants de la coulée et des courants d'air qui circulent à travers le labyrinthe souterrain, plus de sept mois après la fin officielle de l'éruption, alors que la chute du plafond du tunnel laisse apercevoir le millefeuilles des couches successives ...
Rempart sud de l'Enclos, Le Tremblet : le village n'est plus coupé du monde ... 
La végétation revit, et les bananiers sont parmi les premiers à repeupler le rempart ... 
Un immense voile métallique recouvre la partie du rempart à l'aplomb de la route, privée de la végétation qui freinait naturellement les chutes de pierres ... 
Grands espaces : rempart sud de l'Enclos, Piton de Crac, Piton de l'Anse des Cascades ... 
La nature reprend ses droits, et tout ce qui a été coupé bourgeonne vigoureusement, alors qu'en arrière-plan les goyaviers brûlés par les gaz volcaniques restent désespérément secs ...
7h30 - 2 300 m - Cinq véhicules sont gérés sur le parking du Pas de Bellecombe : En bas du rempart, juste avant le cratère Formica Léo, à droite, c'est le départ du sentier vers le cratère Rivals et le piton La Paix : le cratère Rivals est noté à 8 km, 4h30 aller-retour, la vue sur le Château-Fort à 9 km, 5h30 aller-retour. L'est du Piton de la Fournaise est légèrement brumeux ...
Le nouveau balisage de l'ONF se dirige d'abord vers le sud, sur des dalles anciennes, pour obliquer légèrement ensuite au sud-est, et arriver aux premières pentes ...
Le temps est toujours aussi brumeux, mais un arc-en-ciel illumine le rempart du Pas de Bellecombe ...
La progression est rapide, les marques du balisage sont bien visibles, les points blancs sont rapprochés parfois d'à peine un mètre ... 
Environ une petite demi-heure après avoir quitté le Formica Léo, vous arriverez à d'anciennes traces : sur votre gauche, un panneau indique sentier provisoirement fermé. Il se dirige vers le sentier Formica Léo/ Chapelle de Rosemont ... 
A cet endroit, le balisage fait un angle à 45°, et quelques mètres plus loin, une flèche blanche tournant à gauche vous indique le bon chemin pour le retour, avec la mention FERME peinte à même la lave ...
Vous êtes désormais à proximité d'anciennes traces, soigneusement recouvertes à la peinture noire, ayant mené à de précédentes éruptions. Bientôt, sur la droite, en contrebas, vous pourrez remarquer des installations de surveillance du volcan placées par l'Observatoire volcanologique du piton de la Fournaise ... 
Le balisage va traverser une coulée de gratons - lave aa, largement damée par les services de l'ONF et les passages répétés des chaussures des randonneurs. Le temps se dégage, le soleil se montre enfin et les premiers pitons sont en vue ...
Venant du sud-est, les bancs de nuages envahissent toute la partie sud-ouest de l'Enclos, et pour la seconde fois, un arc-en-ciel apparaît. Voici le cratère Caubet, et son col, premier cratère signalé sur la carte IGN au 1/25 000, du nom d'un proviseur du lycée de St-Denis, qui était l'unique de l'île, à l'époque ...
Détournant la tête vers l'arrière, vous constaterez que vers le nord-est, l'horizon se bouche également ...
Un deuxième, puis un troisième piton jalonnent la route, qui à chaque fois les contourne par l'amont, faisant effectuer au randonneur une petite grimpette suivie d'une descente de l'autre côté dans les lapilli...
Progressivement, la bruine, insidieuse, qui humidifie les polaires, devient farine, puis pluie battante ... Il faut rapidement mettre les tenues imperméables et mettre l'appareil-photo à l'abri, peu de temps après la vue de cette touffe de Psidia. C'est le début de la présence de quelques rares et basses Blechnum Tabulare, des Petits bois de rempart également, qui vont malheureusement échapper à l'objectif ...
Belvédère sur le cratère Château Fort (1948) et le Piton La Paix (2006) - (photo d'archives 2006)
Voici ce que vous apercevrez, depuis le belvédère aménagé, s'il fait beau - (photo archives 2006) - Le cratère Château-Fort (1948), à gauche, donjon crénelé, avec ses fissures, telles des meurtrières et des mâchicoulis ... Non loin, les Quatre Gueules (1953), le Thérésien Cadet, le cratère Pékin (l'éruption a duré 55 jours, en 1988), le rempart et le Nez Coupé du Tremblet, au fond ... 
Sur le chemin du retour, le temps s'éclaircit, permettant une rapide sortie de l'appareil-photo lors de cette jonction lapilli rouges et lave lisse argentée ... 
Le soleil est revenu sur le cratère Rivals (2 240 m), dénommé en l'honneur de Pierre Rivals, envoyé sur l'île en 1938 pour une mission géologique de deux ans à l'issue de ses études à l'Ecole de Géologie de Nancy. 
Profitez rapidement de l'éclaircie, car vers le nord-ouest, les nuages sont là, c'est le moment de pique-niquer au sec et de découvrir d'un peu plus près le cratère Rivals ...
Intérieur du cratère Rivals, vers le sud-ouest
Au fond, le rempart de l'Enclos Fouqué, entre piton de Bert et piton Hubert ...
Vers le nord-est, avec le Piton de la Fournaise et le cratère Bory en arrière-plan ...
Vers l'est, la descente dans les lapilli vers le belvédère ...
Sur le flanc nord-est du cratère Rivals, cette arche, relique d'un tunnel de lave effondré ... Vous aurez remarqué également, à quelques mètres du balisage, en amont du cratère, la superbe ouverture d'un tunnel de lave effondré, malheureusement trop fréquenté ...
Fugitivement, du sommet du cratère Rivals, vers le cratère Château Fort, en arrière-plan, au centre, avec la pointe du cône parfait du piton La Paix, à sa droite, qui émerge à peine ...
Saluez au passage, ces hornitos à la gueule rougeoyante, qui jalonnent le parcours ...
Le soleil semble s'être installé dans toute la partie nord de l'Enclos, le Formica Léo est en vue et ce tumulus de lave semble plus haut que le piton de la Fournaise lui-même !
Une pause est bien méritée au pied du Pas de Bellecombe avant la remontée du demi-millier de marches. Les 5h30 annoncés, pour les neuf kilomètres, sont un temps de base fiable pour un marcheur moyen, mais attention, il faut rajouter le temps de l'aller-retour au parking et les pauses ...
Plaine des Sables, piton Chisny, piton de la Fournaise, entièrement dégagés ...
Île de la Réunion - St-Philippe - Jour de rentrée des classes - Du rond-point de Citrons Galets, le terminus des automobiles à la pointe du Tremblet, le kilomètre de marche à pied obligatoire pour les zétranzé vous permettra d'observer la végétation environnante d'un peu plus près. La plupart des grands palmistes sont toujours en piteux état, le cœur brûlé, même si quelques rares feuilles vertes semblent vouloir sortir d'un petit nombre d'entre eux ...
Pointe du Tremblet : vous aurez à peine entamé le virage précédant autrefois les rampes s'enfonçant vers le petit pont de la ravine Criais qu'aussitôt vous serez éloigné du rempart par les rambardes de plastique en raison des chutes de pierres, bien apparentes sur la chaussée ... 
C'est maintenant un grillage qui accueille les visiteurs, avec portail fermé au cadenas. Ne vous accrochez pas aux barreaux de la cage - pardon, aux mailles du grillage, les yeux écarquillés vers un paysage trop lointain, un esprit chagrin serait capable d'y accrocher un panneau Don't feed the animals ...
Dans la forêt au-dessus du Tremblet, l'espoir renaît : au-dessus de la couche de sable et des végétaux uniformément brûlés, des traces verdoyantes apparaissent : les feuilles de songes émergent des feuilles sèches de vacoa ... 
Dans la forêt au-dessus du Tremblet, l'espoir renaît : au-dessus de la couche de sable et des végétaux uniformément brûlés, des traces verdoyantes apparaissent : les feuilles de songes émergent des feuilles sèches de vacoa ... 
Les repousses de cannes sauvages repartent des souches calcinées ...
Les engins de chantier avancent lentement vers le sud ...
Les bois de couleurs, aux troncs coupés lors du nettoyage du rempart, bourgeonnent vigoureusement ....
Les galabert - corbeilles d'or - sont déjà fleuries ...
Les goyaviers, aux longues branches entremêlées, restent dépourvus de feuilles. Seuls ceux dont les troncs ont été coupés repartent résolument ...
Deux délicieux fruits rouges sont restés accrochés à la branche, littéralement grillés sur place par les vapeurs toxiques ...
Plus haut, les pandanus présentent une réconfortante tête d'émeraude surmontant une triste collerette tombante ... 
Le ruban argenté tant attendu se déroule lentement vers le rempart du Tremblet ... 
Des arbres énormes plongent leurs racines grillées dans les anfractuosités ...
Ce ne sont qu'enchevêtrements de troncs de goyavier, noircis ...
Les bois de chapelet, comme sur les laves récentes, ne sont pas en reste pour se développer rapidement ... 
Et les fougères vont bientôt de nouveau dissimuler l'écorce des troncs ...
Île de la Réunion - St-Philippe - Le Tremblet - Trois mois après la fin de l'éruption du 2 avril 2007, au rempart du Tremblet, la route nationale 2 s'arrête toujours brutalement ...
Sur la route du Grand Sud Sauvage, arrêt à St-Joseph, à l'ancienne usine sucrière construite au milieu du 19è siècle, puis féculerie, fermée définitivement en 1942, proche du piton Babet (anciennement Saladin) et de la caverne des Hirondelles, non loin de l'embouchure de la rivière des Remparts. 
Pour la promotion de l'activité physique, il est toujours demander aux visiteurs occasionnels de quitter leur véhicule au rond-point de la coulée de Citrons Galets de 1986. En semaine, en matinée, le parking y est aisé ... 
Vous aurez ainsi l'occasion de parcourir quelques centaines de mètres, vite avalés sur cette route sinueuse, en pouvant observant tout autour de vous, sans danger ... Vous pourrez ainsi lire à loisir les indications portées sur la pancarte au départ du sentier vers le bivouac du Tremblet (5,200 km) et la route forestière du volcan (20 km), en passant par le Nez Coupé du Tremblet et le piton de Bert. Déjà vous remarquerez le triste état de la végétation, ici, les goyaviers aux longues branche sans feuille de chaque côté du sentier ... 
La murette le long du pont sur la ravine Pont Rouge cache un ancien radier en aval, dont vous admirerez les vestiges en contrebas, couverts de feuilles mortes, celles des arbres, grillés par les vapeurs toxiques ...
Marchant en humant à pleines narines le bon air marin du grand Sud sauvage, débarrassé de sa dioxyde de soufre, vous serez surpris d'arriver si vite au petit village du Tremblet : ses curiosités et atouts, les statues de Mayot, les coulées volcaniques de la Fournaise et les sentiers pédagogiques ... 
En passant, n'oubliez pas de retenir votre table au restaurant Le vieux port, où Monsieur et Madame Dalleau vous accueilleront à midi ... 
Les anciennes feuilles des lataniers sont brûlées, mais parfois, un feuillage vert apparaît au cœur, lueur d'espoir ...
Une plantation de palmistes perdue ... 
C'est le dernier virage avant ce qu'on appelait autrefois - avant le 2 avril 2007- les rampes du Tremblet : vous vous approchez ce ce qu'on appelle pompeusement le "belvédère", quelques rondins surmontés d'un grillage pour découvrir le champ de laves, que vous pourrez photographier au travers des mailles, heureusement ...
Puis vous commencez à descendre vers l'ancien lit de la Petite ravine Criais, en passant devant le panneau Villes et villages fleuris - Le département, une force au service de l'amélioration du cadre de vie ...
Vous ne manquerez pas de contrôler la bonne acuité de votre vision en lisant les lettres blanches sur fond rouge, sur un panneau à un bon kilomètre de vous ... S ... B ... T ... P ... C. Bravo, vous avez gagné, vous avez certainement 10/10 et ainsi, vous voyez certainement également le tracé, ligne plus claire, de la piste qui s'avance vers vous, partant du bord nord de la coulée ....
Le rempart est à nu, brûlé par la chaleur et les gaz, l' appel d'offres de la DDE pour la pose de filets de protection (journaux du 31/07/07) n'est pas superflu ...
Tout à l'horizon, le piton de l'Anse des Cascades, et devant, les plantations de vanille, les replantations de bois de couleurs ... sous plusieurs dizaines de mètres de lave !
La vie végétale autour du Tremblet doit reprendre rapidement, des bananiers ont été plantés, où ont-ils repris spontanément ?
Il n'y a pas que sur les autoroutes que les piétons sont interdits d'accès ..
Sur la coulée, en bas du rempart, quelques barrières métalliques .... Effets d'une manipulation hasardeuse ou manifestation d'une jacquerie de la populace ?
Délaissant l'afflux des visiteurs, qui augmentent au fil des heures, vous rebrousserez chemin, sans toutefois de négliger la descente vers le Vieux port, le quai de Sel, par la route forestière qui traverse le brûlé d'Elie. Ici aussi, vous trouverez un tapis de feuilles mortes au travers duquel surgissent de nouvelles fougères ...
Les feuilles nouvelles émergent ....
Les songes prolifèrent les pieds dans l'eau ...
Les lianes partent à l'assaut des cimes des arbres ...
Et tout à coup, la mer avec une nouvelle plate-forme et nouvelle plage, déjà grignotées par les vagues. Plus de Roche Marquée, plus de puits, disparus, scellés dans la lave, comme l'avait été la borne Hubert-Delisle ....
Île de la Réunion - Plaine des Cafres - Route du volcan Traditionnel panorama du centre de l'île, vu du Nez de Bœuf, à 2 000 m d'altitude, au soleil levant ... 
Pas des Sables : cap au sud vers le Morne Langevin, à travers la Plaine des remparts, le long de l'ancienne caldeira, apparue il y a 65 000 ans ...
Température 4°C, à 2 300 m : les lapilli du sentier sont gelés, les chaussures crissent en écrasant les cristaux de givre ... 
Quel dommage, en marchant, de détruire ces longs filaments de glace, mais le soleil en quelques heures les aura fait fondre ...
Rapidement, vous devinerez le Cassé de la plaine des Sables, abîme encore dans l'ombre, et vous distinguez le lit asséché où coulent des torrents d'eau lorsque les pluies s'abattent sur la plaine des Sables et le piton Chisny. De l'autre côté, le piton du Rond de Langevin est une boursouflure près du bord du rempart ... 
Le Cassé de la plaine des Sables apparaît de biais, aux couloirs d'éboulis impressionnants, striés par les eaux de pluie qui ruissellent, mais vous ne vous attardez pas, il faut arriver rapidement à l'extrémité sud-est du plateau, pour avoir une chance d'apercevoir Grand Coude avant l'arrivée des nuages ! 
Vous rencontrerez de place en place le tamarin des hauts -Acacia heterophylla - aux feuilles en lame ...
Enfin, après une petite crête, un nouvel horizon apparaît brusquement, la côte est en vue : l'agglomération de St-Pierre et son lagon, St-Louis, l'Etang-Salé ...
L'antenne du Secours en montagne du PGHM annonce la proximité du but, le point de vue est proche, mais déjà quelques petits paquets cotonneux flottent ...
Le sentier officiel s'arrête ici, l'ancienne boucle est coupée à l'ouest maintenant, plusieurs centaines de mètres du sentier ayant été entraînés par des éboulements dans la rivière des Remparts. Encore quelques dizaines de mètres pour arriver à l'extrémité sud-est du plateau et découvrir ceci ....
Grand Coude, un plateau, plus de mille mètres plus bas, entre la rivière Langevin et la rivière des Remparts, et aujourd'hui, les volets étaient ouverts ! A gauche, à la limite de l'ombre, les toits clairs des maisons de Grand Galet.
Vers l'est, vous avez l'alignement piton Cambar, piton Rouge, dans les nuages, et Piton de la Fournaise, majestueux, la couronne au soleil ...
Les quelques nuages qui commencent à entrer dans les vallées incitent au retour. A l'écart du sentier, des tôles, des cornières et une batterie achèvent de rouiller ... 
Les petits bois de rempart sont en fleurs ... toxiques ! 
Quatre cents mètres plus bas, le lit asséché de la ravine de Grand Sable - la bien nommée- serpente à vos pieds, jonché de blocs sur les lapilli ...
Cote 2 414 m, le trépied accentuant la profondeur du Cassé de la plaine des Sables. Ecoutez la plainte du vent qui mugît en remontant les dix-sept kilomètres depuis Langevin, survolant Grand Galet, Cap Blanc et le Grand Pays ...
Le Cassé de la plaine des Sables, orienté vers le sud, n'est jamais éclairé de face. Le soleil éclaire tout de même les cônes d'éboulis rayés par d'innombrables lits de torrents que les nombreuses pluies diluviennes ont créés et entretiennent très régulièrement. A l'est, vous distinguerez les pierres blanches de Petit Poucet qui jalonnent le sentier à flanc venant de la route forestière et plongeant vers Grand Galet ...
N'oubliez pas de vous munir de jumelles : vous remarquerez alors les orgues volcaniques sous-jacentes dans l'ombraz, dont certains tuyaux sont en équilibre instable, telles des colonnes de temple antique après un tremblement de terre ... 
Vous arrivez à l'aplomb du Cassé, le dominant de 150 mètres : à sa jonction avec le rempart des Sables, une cuvette se creuse, un chaudron ... Toutes les eaux de ruissellement de la plaine des Sables, suivant la pente naturelle, se dirigent vers ce point, accélérant le recul de la falaise et l'érosion du rempart des Sables lui-même, détachant d'énormes blocs basaltiques qui parsèment les pentes ...
Le sommet du piton de la Fournaise est à près de six kilomètres ... à vol d'oiseau, mais inaccessible !
En bordure de sentier, un abri providentiel en cas de fortes pluies ?
Parfois, au milieu des branles blancs et branles verts, vous trouverez des touffes de Pennisetum caffrum ...
Les bois de fleurs jaunes -millepertuis - Hypericum lanceolatum- ne sont pas rares, parsemant la végétation de boutons rougeâtres ...
Ils donneront des fleurs d'un doré éclatant ...
Les bois de velours blanc, aux feuilles duveteuses, sont également en fleurs ...
La caldeira des Sables réapparaît, immensité lunaire ... 
Île de la Réunion - Volcan - 7h20 - En cette veille de vacances scolaires, pas la foule ce matin au parking du Pas de Bellecombe ...
Sur le chemin vers le Pas de Bellecombe, un nouveau panneau présente la dernière éruption, d'avril 2007, et ses conséquences, notamment l'effondrement intérieur du cratère Dolomieu ... 
Au Pas de Bellecombe, portail largement ouvert, retenu par une chaîne et un cadenas, sans doute au cas où un esprit chagrin aurait l'idée de le refermer. A noter, la muraille en pierres édifiée récemment, non point pour empêcher le passage d'assaillants venus du bas du rempart, mais au contraire pour dissuader de descendre lorsque le baro est fermé ...
La descente dans l'Enclos Fouqué est toujours aussi roulante, des contre-marches en bois ont été nouvellement installées, des câbles de garde-corps ont été changés, et à l'arrivée, les rambardes de bois sont neuves. Les ouvriers de l'ONF ont bien travaillé ... 
Une plaquette de bois a été surajoutée à la pancarte : le sentier vers la Fournaise est FERME ... 
A côté, vers la gauche, un nouveau panneau indique "Cratère Kapor, 6 km, 3 h aller-retour", et c'est vrai, c'est compté très largement, avec les pauses pour boire régulièrement et prendre des photos ... 
Un balisage de pointillés blancs commence, se dirigeant vers l'est. Il reprend le marquage effectué en 1998 lors de l'éruption qui avait débuté le 9 mars jusqu'au 21 septembre, dont on remarque encore les premiers points blancs qui avaient été ensuite recouverts de peinture brune sur plusieurs dizaines de mètres. Cette fois, les marques blanches sont rapprochées, parfois de moins d'un mètre, ce qui facilitera la progression en cas de brouillard ...
Le soleil est levé depuis d'une heure, mais à un peu plus de 2 000 mètres d'altitude, il ne fait que 3°au thermomètre, et le polaire n'est pas de trop ... 
C'est que vous marchez toujours dans l'ombre portée du rempart , mais la zone au soleil se rapproche, de même que la silhouette trapue du Kapor, le costaud, le bien nommé ... 
Voici enfin la limite entre ombre et soleil ... 
Avant de quitter l'ombre pour la lumière, admirez le profil du piton de Partage - ou piton Sale - du haut duquel l'appareil photo de l'Observatoire volcanologique prend régulièrement des photos du piton de la Fournaise, diffusées en direct sur son site ...
Entre les branles verts, vous aurez remarqué quelques spécimens de petits bois de remparts, aux clochettes rouges toxiques ... 
Dépassant des dalles de laves, le sentier frôle parfois des hornitos, tapissés de projections de laves soudées ... 
A l'extrême gauche, le piton Kapor (1998), puis le piton André Legros (2000), le piton Célimène (2000), et le puy Mi-Côte.
C'est bientôt l'arrivée à la coulée de gratons issue du Piton Célimène (février-mars 2000) ...
Jetez un coup d'œil derrière vous, pour mesurer le trajet parcouru : Le Pas de Bellecombe n'est plus qu'un mince trait de lumière dans le rempart encore dans l'ombre, alors que vous êtes à la perpendiculaire du piton de Partage .... 
Une demi-heure après avoir quitté le bas du rempart, sans vous presser, vous arrivez à un panneau du balisage de secours, ceinturant la partie sommitale, joignant le Piton de Bert, au sud, au piton de Partage, au nord, empêchant les randonneurs égarés à descendre plus bas vers la mer, dans les Grandes Pentes. Progressivement, la trace s'éloigne du rempart pour prendre une direction sud-est ...
C'est ici que commence la traversée de la coulée de gratons émise par le piton Célimène en 2000. Le Puy Mi-Côte présente un décolleté d'un arrondi parfait. Vous êtes partis depuis moins d'une demi-heure du pied du Pas de Bellecombe ... 
Le paysage change brusquement : vous êtes désormais dans un champ de lave aa, en gratons, où la progression devient moins aisée, et où des gants de cuir pourront vous éviter des coupures douloureuses en cas de chute malencontreuse ... 
Les points blancs deviennent plus espacés, et vous devrez faire attention à la sûreté de votre pas, les blocs sont parfois instables et roulent si facilement. Le sentier fait parfois des méandres pour éviter des zones où les blocs, plus volumineux, vous obligeraient à l'escalade. Quelques passages de dalles de laves cordées vous permettent de quitter un instant le regard de vos chaussures ... 
Le balisage vous conduit au nord du piton Kapor, et c'est une pancarte "Retour parking" qui vous accueille avant même d'arriver à son pied !
"Accès interdit - zone dangereuse" indique le panneau. La fissure éruptive est à vos pieds ... 
Le sentier du Kapor s'arrête officiellement ici. Cela fait vingt minutes que vous marchez dans les gratons ...
Un autre point de vue a été aménagé par l'ONF, à une cinquantaine de mètres au sud, sur une plate-forme. 
Le soleil illumine la base noire étincelante des projections soudées du piton Payankë .. 
Le piton Payankë présente un cratère égueulé vers l'est, et des coulées de laves dont les draperies se sont figées ... 
En arrière-plan, le piton de Partage, avec son arc de cercle entre les deux lignes de crêtes, encore dans l'ombre ... 
L'ntérieur du piton Payankë, dont les flancs sont zébrés de fissures énormes, se dévoile ...
Flanc nord du Kapor, alors qu'un croissant de lune est encore visible. Ses coulées s'arrêteront à quelques mètres de la route nationale 2, près de 2000 mètres plus bas ...
Les nuages bas cachent la côte vers l'est ... 
Sur le trajet du retour vers le Pas de Bellecombe ...
Retour par le chemin des écoliers et fin du balisage ... 
Rencontre d'une petite mare, zone imperméable dans un océan de gruyère ... 
Conférence au sommet du Formica Léo ...
Une vingtaine de mètres après avoir dépassé le Formica Léo, le sentier du tour des cratères est "provisoirement fermé" ...
Un panneau indique que l'accès au sommet est interdit par arrêté préfectoral et il est précisé que "toute personne contrevenant à cet arrêté engagerait sa seule responsabilité en cas d'accident" ... Le 16 novembre 2007, le sentier vers la Chapelle de Rosemont sera réouvert, l'accès au sommet restant interdit en raison des risques d'éboulements. 
Retour vers l'escalier : vers la droite, c'est le départ du nouveau sentier vers le cratère Rivals et le piton La Paix, ouvert le 30 juin dernier. Le cratère Rivals est noté à 8 km, 4h30 aller-retour, la vue sur le Château-Fort à 9 km, 5h30 aller-retour .. 
Des points jaunes ont d'abord balisé la direction vers le sud-est pour rattraper le balisage de secours, toujours lui, qui vous conduira vers le Caubet (du nom d'un ancien proviseur du lycée de St-Denis), puis vers le Rivals ... mais ce sera pour une autre fois !
Remontée du rempart de Bellecombe : arrêt à mi-parcours pour un dernier panoramique. A gauche, le piton de Partage, au premier plan au centre, le Formica Léo
Portail du Pas de Bellecombe : les panneaux sont maintenant éclairés par le soleil ! Une feuille, sous pochette plastique, dont certains passages mal photocopiés sont repris à la main, présente l'effondrement de la chambre magmatique qui alimente le piton de la Fournaise et indique les dimensions du gouffre du cratère Dolomieu ...
A côté, un grand panneau reprend pratiquement les mêmes commentaires, en français, en anglais et en allemand ... 
Quelques nuages remontent maintenant de la plaine des Osmondes ... 
Et le parking, sans être bondé, est cependant bien rempli ... 
En descendant vers la plaine des Cafres, arrêtez-vous un instant près du Nez de Bœuf, pour admirer les petits tamarins des Hauts - Sophora Denudata - qui commencent à fleurir, illuminant les prairies ...